En mars, on lit... Bienvenue au motel des pins perdus, de Katarina Bivald

En ce mois à la météo des plus déprimantes, je le confesse, j'avais besoin d'un roman « feel-good » pour me remettre d’aplomb. Avouez-le : je ne dois pas être la seule à avoir le moral dans les talons ces temps-ci. Non? 

Et « pouf », juste comme cela, mon souhait a tout simplement été exaucé par le livreur cette semaine, quand j'ai reçu, de la part des Éditions Denoël, le livre Bienvenue au motel des pins perdu de Katarina Bivald...  

Pour la petite histoire : L'auteure du best-seller La Bibliothèque des coeurs cabossés, Katarina Bivald, est enfin de retour, à notre plus grand plaisir! 

Henny Broek, sa protagoniste principale, est le profil type de la bonne fille de famille sans histoire.  Gentille et compréhensive, cette dernière a toujours vécu à Pine Creek, et a travaillé au même motel d'aussi loin qu'elle s'en souvienne. Rien ne la prédisposait à mourir à un si jeune âge. Car oui, elle décède, très subitement, et ce, dès le premier chapitre (je ne vous « spoile »  rien, hein!). Mais pourquoi partir si vite? 

Henny n'est pas pressée de quitter le monde des vivants... Ses proches ont besoin d'un petit coup de pouce, pour notamment resserrer les liens qu'ils entretiennent ensemble, et avec la ville. Et qui de mieux que cette dernière pour les aider?

Mais sera-t-elle vraiment capable de les aider sous cette nouvelle forme? De soutenir sa meilleure amie MacKenzie, homosexuelle dans une ville des plus puritaines? D'être présente pour Camilla, revenue en fille à Pine Creek alors qu'elle en était partie garçon? Ou de supporter Michael dans son deuil, lui qui était revenu après 15 ans d'absence, et qui venait tout juste de redécouvrir son amour pour elle? 

Et quant est-il du motel : pourra-t-il survivre à la foudre des villageois?

C'est beaucoup à porter pour une fille décédée...

Mon verdict? Un personnage principal qui meurt dès le premier chapitre? Du déjà lu, mais qui a encore parfaitement fonctionné dans mon cas! Oui, j'étais désolée que la pauvre Henny, personnage si attachant, décède après avoir enfin renoué avec l'amour de sa vie, mais j'étais aussi bien intriguée de savoir ce qu'elle ferait de son « après-vie ». De prime abord, je pensais qu'il s'agissait seulement de l'histoire d'une fille fantôme qui désirait réconcilier ses amis d'enfance (qui se sont perdus de vue!), mais c'est tellement plus : 

une histoire réconfortante sur l'amitié et sur l'amour oui, mais également sur le deuil, sur l'importance de profiter tant qu'on est en vie, sur l'espoir, sur l'ouverture d'esprit, etc. On rit, on pleure parfois, on est nostalgique... Et on s'insurge beaucoup sur les propos des habitants de cette ville qu'est Pine Creek, où les esprits sont étriqués, et très intolérants à la différence.

Bref, on ressent un paquet d'émotions, dans un roman dont la longueur n'est clairement pas un obstacle à notre plaisir!  

Le livre Bienvenue au motel des pins perdus est offert chez Renaud-Bray et chez Archambault (39,95 $). Autrement, vous pouvez en faire l'achat sur le site Amazon.fr. 

À noter que pour ma part, j'ai reçu ce livre gratuitement de la part des Éditions Denoël.