En avril, on lit... J'ai d'abord tué le chien de Philippe Laidebeur


C'est un fait : n'importe qui peut devenir un clochard. Je vous vois froncer des sourcils, mais c'est absolument vrai! Il ne suffit qu'un événement fâcheux pour faire basculer toute votre vie. Dans le cas du héros de cette histoire, un informaticien pourtant respecté, c'est le sentimental qui l'a cassé, quand sa femme Carina l'a quitté. 6 mois plus tard, ce dernier a lâché son boulot, se fait virer d'une énième chambre d'hôtel, et il passe sa première nuit dans un jardin public...

10 ans plus tard, ce dernier a appris à vivre dans la rue, en solitaire, en évitant les bagarres ainsi que l'abus d'alcool, et en conservant un reste de dignité (il s'agit de la meilleure façon pour se faire de l'argent!). Mais est-ce vraiment possible de survivre aussi longtemps dans la nature en évitant la violence des congénères SDF?

Dès le départ, nous sommes fixés sur le sujet : notre homme n'hésite pas à se servir de sa lame, et à plusieurs reprises. C'est une question de survie, voilà tout! Mais est-ce que ce l'était également face à Charles de Montesquieu, le richissime propriétaire qui lui fournissait vêtements et boulot? 

L'homme ne se pose pas tellement la question : quand il remarque la ressemblance entre lui et M. Charles, tout s'enligne dans sa tête. Il prendra la place de M. Charles, et deviendra à son tour un bourgeois. De toute façon, l'homme étant tellement solitaire, personne ne se rendra compte de la supercherie!  

Mais peut-on devenir quelqu'un d'autre sans heurt? Et si cette personne avait finalement une vie qu'on n'avait même pas soupçonnée? Les paris sont lancés...


Mon verdict? J'ai lu ce roman d'une seule traite, et je dois vous l'avouer, depuis que je suis maman, c'est quelque chose qui m'arrive rarement! J'ai vraiment de la difficulté à rester concentrée, et je passe vite à autre chose. Mais à la lecture de J'ai d'abord tué le chien, la tension était tellement palpable que je suis restée sur le bout de ma chaise du début à la fin (!)

J'ai aussi aimé le réaliste (l'hyperréaliste, même!) du récit, autant dans sa façon de dépeindre la vie dans la rue que de décrire la folie du personnage principal.

Finalement, je ne peux dire que « Chapeau! » à l'auteur Philippe Laidebeur : on parle ici d'un premier roman vraiment étonnant, et original, à la fois noir mais qui fait également sourire. Ce dernier a d'ailleurs remporté le Prix Matmut de l'année 2019, et c'est assurément mérité! 

Le livre J'ai d'abord tué le chien est offert chez Renaud-Bray et chez Archambault (39,95 $). Autrement, vous pouvez en faire l'achat sur le site Amazon.fr

À noter que pour ma part, j'ai reçu ce livre gratuitement de la part des Éditions Denoël. Un merci spécial également à Philippe Laidebeur, l'auteur, pour sa dédicace.

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