En juin, on lit aussi... Le Salon de beauté de Melba Escobar

Crédits : Pontas Agency.

Dans les quartiers de Bogotá, en Colombie, se côtoient deux mondes. D'un côté, il y a celui des classes sociales plus riches, de Claire Dalvard, la « psy ». De l'autre côté de l'échelle sociale, il y a les moins nantis, et l'univers de Karen Valdés, l'esthéticienne à la beauté hypnotisante. Ce qui rassemble ces deux extrêmes? Le Salon de beauté, un institut de luxe situé en plein coeur de la capitale. 

Un jour, l'une des clientes de Karen, la jeune Sabrina, est retrouvée morte. Un évènement des plus traumatisant pour l'esthéticienne, qui est la dernière personne à l'avoir vue vivante. Puisque le Salon est un endroit de confidences, a-t-elle une idée de qui pourrait être le responsable? S’enclenche une chasse au coupable dont elle ne sera pas la seule à pratiquer, dans une société où tous les coups sont permis...

C'est sans parler du deuxième métier de Karen, qui devient Pocahontas la nuit, l'escorte préférée des truands. Il faut bien gagner sa vie : ce n'est certainement pas avec son salaire d’esthéticienne que cette dernière réussira à offrir une vie décente à son fils, qui vit, en attendant, chez sa grand-mère à Cartagène.

Avec un tel contexte de noirceur, clairement, les choses ne pourront pas bien se terminer pour tout le monde! 

Ce livre, qui se veut une réponse féministe à la série Narcos (les droits audiovisuels ont d'ailleurs été achetés par Netflix!), met en scène la violence et la corruption des hommes, et de la société colombienne en générale. Et peu importe la classe sociale, les femmes sont touchées, et elles semblent d'ailleurs toutes vivre dans un climat de terreur permanent. Le tout porte clairement à réflexion...

Crédits : Instagram Valérie Latendresse.

Mon verdict? Au départ, j'avoue avoir eu un peu de difficulté à m'y retrouver avec l'alternance des voix des différents personnages féminins, toutes reliées d'une manière ou d'une autre par le salon de beauté. Quand leurs histoires se sont davantage recoupées, j'ai trouvé par contre que c'était plus clair, et j'étais aux prises avec un sentiment d'urgence de savoir comment le tout allait se terminer.

Assurément, c'était un livre assez noir, très différent de ce que je lis habituellement. Un roman, en outre, très original pour le genre polar. 

J'ai été un peu attristée de la fin (mais je n'en dis pas plus!), mais en même temps, je suis consciente que toutes les histoires n'ont pas nécessairement une fin heureuse. Enfin, j'ai aimé que rien ne soit édulcoré dans cette histoire, qui se veut, en fait, dénonciatrice de graves problèmes sociaux, bien réels. 

Le livre Le Salon de beauté est offert dans les magasins Archambault et Renaud Bray (39,95 $). Autrement, vous pouvez en faire l’acquisition sur le site Amazon.fr.